Un Critique, deux Regards, mardi 8 à 17h : La clôture (Haçla), de Tariq Teguia – 1958, de Ghassan Salhab
Rendez-vous mardi 8 avril à 17h à la Maison de le Région pour les sélections d’Ikbal Zalila dans la section « Un critique, deux regards » (entrée libre, dans la limite des places disponibles)
- La clôture (Haçla), de Tariq Teguia
- 1958, de Ghassan Salhab
« Les cinémas arabes ont rarement été appréhendés autrement que comme des miroirs (souvent) équivoques de réalités socio-politiques régionales. Au fondement de ce préjugé, le naturalisme dominant dans la production cinématographique du monde arabe.
A travers 1958, de Ghassan Salhab, et La clôture (Haçla), de Tariq Teguia, il s’agira d’interroger deux regards de cinéastes attentifs au monde qui les entoure tout en étant habités par une ambition formelle jamais reniée.
Cinéastes de la rupture, de l’hybridation des genres, antinaturalistes par excellence, Ghassan Salhab et Tariq Teguia sont dans des logiques de résistance :
- Résistance esthétique contre le formatage ambiant; auquel les cinéastes arabes auront largement contribué, aidés en cela par une critique bienveillante.
- Résistance d’ordre politique en osant un cinéma qui prend le contrepied des attentes aussi bien des publics nationaux largement conditionnés par les «drames télévisuels» que des publics de festivals friands d’exotisme.
A première vue, la poétique de 1958 et la géo-politique de La clôture semblent inconciliables ne serait-ce que sur le plan thématique. Une attention particulière à la pensée du cinéma qui travaille ces deux films nous permettra de mettre en lumière ce que ces deux cinéastes ont en partage : une modernité radicale.
Ikbal Zalila
Ikbal Zalila est docteur en Etudes cinématographiques, enseignant chercheur à l’université de La Manouba (Tunisie) en esthétique du cinéma et analyse de films. Il est par ailleurs critique de cinéma. Il a été programmateur pour les journées cinématographiques de Carthage en 2008 et 2010. »