2èmes Rencontres Internationales des Cinémas Arabes / Éditorial
Cette session des Rencontres n’est pas que la seconde d’une manifestation qu’on voudrait pérenne, mais elle s’inscrit, comme nous l’avons voulu, dans une série d’actions qui se sont déployées tout le long de l’année selon un enchaînement progressif. Les dispositifs que nous avons mis en place (Aflam au lycée, Pour un dialogue citoyen autour du cinéma) et l’ajout d’une dimension participative aux traditionnels Ecrans d’Aflam nous ont permis de préparer nos publics, notamment les publics populaires et scolaires, à ce grand rendez-vous d’avril et les membres des différents ateliers (réalisation, rédaction, programmation, jury) aux tâches qui les attendent. Les Rencontres seront ainsi l’aboutissement festif d’un parcours, comme la kermesse d’une école populaire.
Les Rencontres demeurent, cependant, l’occasion pour le public marseillais d’avoir des nouvelles de la rive sud de la Méditerranée, du Maghreb, du Moyen-Orient et du Golfe, des nouvelles différentes de celles, sommaires et étriquées, qui sont volontiers ressassées par une paresseuse machine médiatique. Celle-ci s’est d’ailleurs empressée de revenir aux vieux clichés aussitôt que les changements enclenchés en 2011 ont rencontré les problèmes que l’on connaît. Du grand et précautionneux cinéaste syrien Mohamad Malas au jeune et fulgurant cinéaste égyptien Ahmed Abdalla en passant par l’inattendue saoudienne Shahad Ameen (pour ne citer que ceux-là mais la liste est longue), des images étonnantes nous sont proposées qui autoriseront une autre perception de ce qu’on croit savoir de cette partie du monde.
Tahar Chikhaoui, Directeur artistique des Rencontres.